02. La production locale, un facteur d’équilibre entre les territoires

Le maintien d’une production locale diversifiée contribue à l’équilibre entre les territoires de l’île : zones urbaines, zones rurales et espaces naturels, bande maritime côtière, Hauts et Bas.

L’agriculture joue un rôle majeur dans l’aménagement équilibré du territoire réunionnais. Outre ses vertus agro-environnementales, la sole cannière, répartie sur un large pourtour de l’île entre le littoral et 800 m d’altitude, permet de freiner le mitage de l’espace rural par une urbanisation diffuse et mal maîtrisée. Les efforts déployés pour préserver le foncier agricole incitent les aménageurs à privilégier la densification urbaine, seule option raisonnable pour absorber la croissance démographique dans un territoire aux dimensions limitées et dont les terres ont un taux d’artificialisation 30% supérieur à celui du continent européen. La diversification des productions végétales et la structuration de l’élevage dans les Hauts de l’île ont permis de freiner l’exode rural et de créer de l’activité et de l’animation dans des zones délaissées et enclavées, tout en maintenant les paysages et les vastes espaces naturels caractéristiques de l’identité des Hauts de La Réunion.

La bande côtière offre aussi des opportunités d’activités, dont la pêche artisanale, tout autour de l’île.

Maintien des paysages

La culture de la canne à sucre a historiquement façonné les paysages des basses pentes de La Réunion. La pérennisation de cette production et l’essor d’autres cultures végétales associées contribuent au maintien des paysages et à l’image d’« île verte » associée à la destination touristique réunionnaise.

La préservation du foncier agricole dans les zones littorales permet également de conserver durablement des ruptures d’urbanisation et des « poumons verts » dans des secteurs très convoités.