Agriculture et industrie entretiennent à La Réunion des liens historiques. Après les sucreries et les distilleries, une industrie diversifiée s’est développée, dans la transformation des productions locales et plus généralement dans l’ensemble des secteurs d’activités.
A La Réunion, le développement de l’agriculture et celui de l’industrie sont étroitement imbriqués. L’industrie réunionnaise est née, dès le début du XIXème siècle, d’une activité de transformation : celle de la canne, pour produire du sucre et du rhum. Cette agro-industrie, qui contribue également à la production énergétique, demeure aujourd’hui un pilier du secteur secondaire de l’île.
Le modèle industriel réunionnais s’est ensuite développé, au cours des dernières décennies, sur le principe de l’import-substitution : produire localement, avec des matières premières réunionnaises ou importées, plutôt que d’importer des produits finis et de se satisfaire d’une économie de comptoir. La filière pêche s’est à son tour dotée d’unités de transformation pour parvenir à approvisionner le marché local et à exporter des produits à haute valeur ajoutée vers l’Europe.
La valeur ajoutée est ainsi créée localement et irrigue l’économie du territoire. Cette stratégie a permis l’essor et la diversification de l’industrie, au sein de laquelle le secteur agro-alimentaire représente plus d’un tiers de la valeur créée et des effectifs employés.
De la canne à la viande, en passant par les fruits, les légumes et les produits de la pêche, une part importante de la production primaire réunionnaise fait aujourd’hui l’objet d’une transformation par un outil industriel local. Grâce aux évolutions technologiques, les industriels locaux s’engagent désormais vers un système productif plus vertueux du point de vue environnemental, réduisant la facture énergétique ou la consommation d’eau, valorisant les coproduits et déchets de l’agriculture, de la pêche et de l’industrie, y compris en produits à haute valeur ajoutée.
Les activités agricoles et de transformation sont structurantes pour l’ensemble du tissu économique insulaire. La poursuite du développement de la production agricole est indispensable à celui de l’industrie agro-alimentaire.
PART DE LA PRODUCTION LOCALE TRAITÉE PAR L’INDUSTRIE LOCALE
