Les filières de la production locale se sont développées en complémentarité les unes avec les autres. Cultures d’exportation et cultures destinées au marché local ne sont pas concurrentes.
Les différentes filières agricoles réunionnaises sont aujourd’hui remarquablement complémentaires. La canne, grâce notamment à son écoulement garanti et à sa forte résistance aux cyclones et aux sécheresses, préserve l’équilibre financier des exploitations. Nombre d’entre elles ont ainsi pu développer des cultures de diversification. 10% des surfaces des exploitations cannières sont ainsi dédiés aux fruits, aux légumes ou à l’élevage et 23% des maraîchers sont également des producteurs de canne. Une économie circulaire existe également entre les filières : les effluents d’élevage fertilisent les champs, la paille de canne est utilisée en élevage et maraîchage, etc.
Exportation et marché local complémentaires
Aucune concurrence foncière n’existe, à La Réunion, entre les cultures destinées à l’exportation et celles qui alimentent le marché local. L’élevage valorise essentiellement des zones des Hauts de l’île où la canne ne peut être cultivée. Un millier d’hectares supplémentaire seulement sera nécessaire pour répondre aux besoins futurs de la population en produits vivriers et atteindre les objectifs d’exportation de fruits (frais et transformés) sur les marchés européens.
Les filières agricoles sont engagées ensemble dans des actions visant à préserver le foncier agricole et à reconquérir plusieurs milliers d’hectares aujourd’hui en friches.